MISHEHU HOLECH TAMID ITI

(Israël)          

Mishehu Holech Tamid Iti

Hayu yamim chamim yemey batzoret
Panai yavshu kesedek adama
Sadi kamal velo notar li'ktzor et
Sha'alti, lachashti, bishvil ma?

Hachoref shuv hika bi kor kacherev
Vehamabat ko sagriri bishtey einai
Umisidkey kirot nibat ha'etzev
Sha'alti, lachashti, ad matai?

Ach le'et erev, im ru'ach erev
Ale nosher lo al gag beiti,
Ani yoda'at, ani shoma'at
Mishehu holech tamid iti.


Ani zocheret b'diduti zo'eket
Alit panai bishtey kapot yadai
Et tza'ari chilakti im pat lechem
Sha'alti, ha'omnam ve'im kedai

Et t'filoti esa kach hal'ah hal'ah
Od lochashot sfatai mitoch oni
Ani yoda'at mishehu lema'ala
Ro'e or ashashit bachaloni

Ach le'et erev...
Quelqu’un marche toujours avec moi

Il y a eu des jours de chaleur, des jours de sécheresse,
Mon visage était sec comme les craquelures de la terre,
Mon champ s’est desséché et il n’est rien resté à moissonner.
J‘ai demandé, j’ai murmuré : « Pourquoi ? »

L’hiver m’a frappé de nouveau, froid comme une lame,
Et l’éclat de mes yeux était tellement orageux
Et la tristesse suintait par les lézardes des murs.
J‘ai demandé, j’ai murmuré : « Jusqu’à quand ? »

Mais lorsque le vent du soir s’est levé,
Sur le toit de ma maison, une feuille est tombée,
Je sais, j’entends,
Quelqu’un marche toujours avec moi.


Je me souviens, dans ma solitude, je crie.
J’enfouis mon visage dans les paumes de mes mains.
J’ai partagé ma tristesse avec un morceau de pain.
J‘ai demandé : « Est-ce que vraiment ça vaut la peine ? »

Ainsi, je fais monter ma prière loin, très loin.
Mes lèvres murmurent ma pauvreté.
Je sais que quelqu’un là-haut
Vois la lumière de ma lampe à ma fenêtre.

Mais lorsque le vent du soir s’est levé,
Sur le toit de ma maison, une feuille est tombée,
Je sais, j’entends,
Quelqu’un marche toujours avec moi.
Texte : Rami Kidar.

Source : Danses d'Israël

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